La commission de dialogue national au Sénégal a récemment proposé la date du 2 juin pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle, après deux jours de discussions. Cette suggestion intervient conformément à la promesse faite par le président Macky Sall d’organiser les élections avant le début de la saison des pluies, appelée hivernage.
La clôture des assises nationales, marquée par l’absence d’au moins 15 candidats de l’opposition, a également vu la recommandation faite au président Macky Sall de demeurer en fonction jusqu’à ce que son successeur soit assermenté, malgré l’expiration officielle de son mandat le 2 avril.
Cependant, cette proposition suscite déjà la controverse, même avant d’être soumise à la décision finale du président. L’opposition la considère comme illégale, remettant ainsi en question sa légitimité.
À l’origine, les élections étaient programmées pour le 25 février, mais le président Sall avait jugé cette date impraticable, proposant plutôt un report de 10 mois avec l’aval du parlement. Cette initiative avait suscité des troubles dans le pays, traditionnellement considéré comme l’une des démocraties les plus stables d’Afrique de l’Ouest, une région souvent secouée par des coups d’État.
Mamie Gonda