En grève depuis son interpellation le 30 juillet, l’opposant Ousmane Sonko, âgé de 49 ans, a été admis aux urgences ce dimanche.
Les Patriotes Africains du Sénégal pour l’Éthique, le Travail et la Fraternité (Pastef), le parti d’Ousmane Sonko dissous par les autorités le 31 juillet, ont annoncé l’admission de leur leader aux urgences dans un communiqué. Deux porte-parole et l’un des avocats de l’opposant, Me Ciré Clédor Ly, ont confirmé cette information sans se prononcer sur son état.
Candidat déclaré à l’élection présidentielle de février 2024, après plusieurs épisodes de contestation populaire et deux condamnations successives pour diffamation et « corruption de la jeunesse », il a été écroué sous différents chefs d’inculpation, notamment appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État.
Ce dernier a informé ses avocats, depuis son lit d’hôpital, qu’il ne compte pas mettre fin à sa grève de la faim, tout en appelant les autres détenus des prisons du Sénégal à « cesser cette forme de résistance ». Il avait lui-même encouragé les prisonniers politiques à observer une grève de la faim. Certains d’entre eux avaient suivi cet appel.
Plusieurs de ces détenus, dont le journaliste Pape Alé Niang et un chroniqueur d’une télévision locale, Cheikh Bara Ndiaye, ont été admis dans des hôpitaux sénégalais. Des femmes détenues à la prison pour femmes du camp pénal ont également entamé une grève de la faim depuis une semaine.
Fatou Khady