Lors de la conférence annuelle des ambassadeurs organisée à l’Elysée lundi, le chef de l’Etat a défendu le maintien en poste de l’ambassadeur à Niamey, alors que la France ne reconnaît pas la prise de pouvoir par les militaires, qui demandent son départ.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir, avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani, avait demandé vendredi soir le départ Sylvain Itté, sous quarante-huit heures.
Dimanche soir à l’échéance de l’ultimatum, des milliers de citoyens ont manifesté à proximité de la base militaire française, brandissant des pancartes demandant le départ des troupes françaises.
Emmanuel Macron a salué lundi le travail des diplomates français qui travaillent dans des conditions difficiles, citant en particulier la situation au Niger où l’ambassadeur est toujours en poste, bien que les militaires ayant pris le pouvoir aient demandé son départ.
En décidant de maintenir son ambassadeur malgré l’ultimatum la France tenterait d’inciter le Niger à poser un acte qui donnera le feu vert à la CEDEAO de déployer sa force armée en attente.
Risque d’affaiblissement
« Ni paternalisme, ni la faiblesse parce que sinon on n’est plus nulle part », a-t-il déclaré lors de son discours à l’occasion de la conférence annuelle des ambassadeurs à l’Elysée, défendant notamment le maintien de l’ambassadeur français à Niamey.
« J’appelle tous les Etats de la région à avoir une politique responsable », a-t-il insisté, en rappelant qu’«ils soutiennent l’action diplomatique, et quand elle le décidera militaire, de la CEDEAO dans une approche de partenariat ».
Pendant que la CEDEAO semble refroidir son ardent désir d’intervenir militairement au Niger la France par le discours du Président Macron est entrain de raviver la flamme.
La France serait entrain de dévoiler que sa puissance repose sur l’exploitation de l’Afrique, elle espère voir le président Bazoum leur partenaire privilégié dirigeant du Niger. En ripostant ainsi sera-t-elle entrain de crier son désespoir?
Au lieu de s’assagir et opter une autre posture que le paternaliste la France continue la même politique qui a existé dans le passé, malheureusement pour elle la donne a évoluée il y’a un fort désir de souveraineté, que cela n’en plaise au Président Macron son ambassadeur finira par quitter le Niger.
Quelqu’un qui n’est pas originaire ou citoyen d’un pays ne devrait pas avoir le pouvoir de gouverner ou d’influencer la souveraineté de ce pays.
Latifa Abaye