Les Forces de soutien rapide (FSR), des forces paramilitaires soudanaises, ont annoncé leur volonté de débuter des pourparlers immédiats et inconditionnels avec l’armée soudanaise en vue d’un cessez-le-feu. Les FSR, en collaboration avec la coalition civile Taqadum, ont signé la déclaration d’Addis-Abeba et ont invité l’armée à faire de même.
La signature de la déclaration d’Addis-Abeba représente l’engagement le plus clair des FSR envers la cessation des hostilités. Le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo, s’est montré prêt à signer un document similaire présenté par l’armée.
La déclaration comprend des engagements tels que le rapatriement de millions de personnes déplacées, la création de voies sécurisées et l’inclusion des civils dans les pourparlers de paix. Cependant, compte tenu de la domination récente des FSR et des accusations de crimes contre l’humanité, l’ampleur de la mise en œuvre de ces engagements reste incertaine. Dagalo a présenté des excuses pour les violations passées et a promis des mesures contre les acteurs malveillants.
La guerre de neuf mois au Soudan a provoqué la plus grande crise de déplacement au monde et a causé d’importants dégâts aux infrastructures du pays, suscitant des craintes de famine. Malgré les tentatives de résolution par le biais de négociations, aucune percée significative n’a été réalisée, et les accords antérieurs de protection des civils ont été négligés.
Il reste incertain si l’armée soutiendra la déclaration, étant donné son hostilité envers le mouvement pro-démocratique soudanais. Les chefs des FSR et de l’armée ont accepté une invitation à une réunion de l’IGAD, bien que celle-ci n’ait pas encore eu lieu en raison de problèmes du côté des FSR.
La guerre trouve son origine dans un différend entre les forces qui ont pris le pouvoir en 2019, et la déclaration souligne la nécessité d’une armée unifiée pour la paix au Soudan.
Marlene Abalo