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Devant un four brûlant, Mahmoudfaçonne du verre en fusion pour créer des tasses et des assiettes, perpétuant une tradition égyptienne qui remonte probablement à la civilisation badarienne, il y a 12 000 ans. Cette compétence est transmise de génération en génération, bien que ce ne soit pas une tâche aisée.
« C’est un métier hérité, c’est un métier traditionnel. C’est difficile car je travaille devant un four à 1200 degrés, ce qui n’est pas à la portée de tous. Heureusement, j’ai enseigné ce métier à mes fils, et ils le perpétuent. À l’origine, c’était le métier de mon père », explique-t-il.
L’atelier familial abrite le résultat de son dur labeur. Le soufflage du verre, une technique inventée en Syrie au premier siècle, est le gagne-pain quotidien de Khaled, malgré son caractère exténuant.
« C’est ainsi que je gagne ma vie, comment pourrais-je m’arrêter ? Si je m’arrête un jour, je ne pourrai pas subvenir à mes besoins le lendemain. C’est mon gagne-pain », déclare Khaled Ahmed.
Cependant, cela signifie affronter la chaleur intense devant un four chauffé à 1 200 degrés, ainsi que d’autres défis.
« En ce qui concerne la chaleur, je suis constamment en mouvement, utilisant mes bras et mes muscles tout en manipulant le chalumeau. Le processus de soufflage lui-même exige un effort supplémentaire, et le fait de travailler à de telles températures élevées affecte ma vue. Ce sont autant de défis à relever », explique Khaled Ahmed.
Au-delà des difficultés, la production d’articles souvent colorés redonne le sourire aux souffleurs de verre, souvent considérés comme des héros de l’innovation.
La plus grande et la plus ancienne usine de soufflage de verre remonte à 1400 avant notre ère et se trouvait à Tall el-Amarna, en Égypte.
