Le syndicat zimbabwéen des employés de banque et assimilés, le ZIBAWU, rapporte que 75% des emplois dans le secteur ont été supprimés depuis le début du millénaire, en raison de la digitalisation rapide et des facteurs sociopolitiques qui ont marqué les deux dernières décennies.
La digitalisation a eu un impact direct sur l’emploi, se traduisant par une diminution constante du nombre d’agences bancaires. Le syndicaliste Peter Mutasa a exprimé ses préoccupations lors du congrès des travailleurs du secteur bancaire, soulignant la diminution de la main-d’œuvre.
L’économie zimbabwéenne, en stagnation depuis plusieurs décennies, a imposé un lourd tribut au syndicalisme. Mutasa a souligné que les lois du travail restent contraignantes pour les droits des travailleurs, ajoutant que l’environnement politique hostile perçu à l’égard des syndicats a exacerbé la situation, le gouvernement traitant ces organisations avec suspicion, les considérant comme des ennemis de l’État.
Mutasa a rapporté que la convention avait mis en lumière les problèmes de santé mentale auxquels sont confrontés les employés de banque en raison de la crise économique, des pressions professionnelles et des conflits interpersonnels. De plus, la sécurité sociale dans le pays a été évaluée, révélant que de nombreux travailleurs bénéficient de retraites insuffisantes et de pensions insignifiantes, soulignant ainsi la nécessité d’améliorer la sécurité financière des travailleurs.
Céleste Abda