Le Burkina Faso et le Niger, tous deux dirigés par des régimes militaires, ont annoncé leur retrait de l’organisation antijihadiste G5 Sahel, rejoignant ainsi le Mali qui avait pris une décision similaire l’année précédente.
Les raisons évoquées par le Burkina Faso et le Niger incluent les difficultés de l’organisation à atteindre ses objectifs et les obstacles institutionnels, remettant en question son efficacité. Les pays affirment également vouloir préserver leur indépendance et dignité, critiquant un partenariat qu’ils estiment dévoyé.
Cette décision souligne la fragilité de l’organisation créée en 2014 pour lutter contre le jihadisme au Sahel, avec maintenant seuls le Tchad et la Mauritanie comme membres actifs. La dégradation de la situation sécuritaire dans la région et les relations tendues avec la France sont également des facteurs clés dans cette évolution.
En parallèle, le Burkina Faso, le Mali et le Niger se rapprochent pour former l’Alliance des États du Sahel, proposant même la création d’une confédération avec l’ambition ultime d’une fédération, mettant l’accent sur la diplomatie, la défense et le développement.
Kelly Lando