Chaque matin, des ramasseurs de déchets se rendent régulièrement dans ce quartier d’Addis-Abeba pour vendre leur précieuse récolte de bouteilles en plastique. En Éthiopie, ces travailleurs de l’économie informelle jouent un rôle crucial dans la prévention de la pollution plastique et dans le soutien à une économie circulaire. La gestion des déchets plastiques est devenue une préoccupation majeure, avec certains quartiers de la capitale éthiopienne souvent envahis par des détritus, notamment des sacs et des bouteilles en plastique.
Sebdana Workicho, en tant qu’intermédiaire, prend le relais en rachetant les déchets plastiques auprès des ramasseurs, puis les revend aux usines de transformation. Il explique : « Nous contribuons activement à l’assainissement de l’environnement et créons des opportunités de revenus pour les ramasseurs. Nous achetons les plastiques qu’ils ont collectés et nous les revendons, après les avoir triés par couleur, à tous ceux qui en ont besoin. »
Ces déchets sont ensuite transformés en flocons de Polytéréphtalate d’éthylène, le fameux PET avec lequel seront fabriqués des sacs plastiques. Malgré l’intérêt écologique de ce processus, il n’en reste pas moins que cela contribue à encourager l’usage de ce plastique et son rejet dans la nature.
175 pays s’étaient réunis du 13 au 19 novembre à Nairobi (Kenya) pour mener une troisième série de négociations sur un traité international contraignant contre la pollution plastique. Mais aucun accord n’a été conclu à quelques semaines de la COP 28 à Dubaï.
Mamie Gonda